L’ONG, Association des Jeunes Engagés pour l’Action Humanitaire (ONG AJEAH) et la Rencontre Africaine Pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO-Togo), l’Observatoire Décentralisé des Droits Humains de la RADDHO au Togo (ODDH-RADDHO-Togo) ont lancé, le projet d’appui à la consolidation de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption dans la région des Plateaux dont le lancement officiel s’est déroulé le vendredi 21 juillet à Anié.
L’objectif général de ce lancement est d’officialiser le démarrage des activités dudit projet afin d’assurer la visibilité des actions qui seront menées sur le terrain puis de présenter les partenaires du projet au public bénéficiaire.
Ce projet régional sur financement de la commission Européenne à hauteur de 324 936 170FCFA, sur trois ans, vise à accroître la prise de conscience et la participation des citoyens, des acteurs de la société civile, du secteur privé et les médias à la lutte contre la corruption à travers l’éducation, la formation, la sensibilisation et le plaidoyer sur les méfaits du phénomène pour une plus grande transparence dans la gestion des affaires publiques.
En lançant le projet, le procureur, Houmado Kokou représentant le ministre de la Justice a indiqué que la consolidation de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption sont des thématiques stratégiques au gouvernement. Pour lui, c’est à la fois un défi et une lourde responsabilité pour les initiateurs de ce projet qui ne devront pas se contenter d’imposer leur vision mais devront ‘’descendre dans le harem’’ de sorte que leurs actions soient les plus proches possibles des attentes des populations.
Le secrétaire général de la préfecture de l’Anié, Adekedeou N’Zonou a rappelé quelques actions du gouvernement notamment la stratégie de croissance accélérée et de promotion d’emploi, la réforme de la justice et la promotion de la bonne gouvernance qui sont autant de preuves tangibles de la volonté politique du chef de l’Etat et du gouvernement dont le souci majeur est de ne pas râter la cible de l’émergence à l’horizon 2035.
Pour le coordonnateur du projet, Amathévi Aboki et le secrétaire général de la RADDHO, Sadik N’yass, la corruption est un phénomène qui compromet l’égal accès des citoyens aux services sociaux de base et affecte la qualité des infrastructures tout en occasionnant des entorses aux règles de passation de marchés publics et décourage ainsi les investisseurs étrangers.
Le chef de délégation de l’Union Européenne, Nicolas Martinez Berlanga a relevé qu’au plan social, la corruption affecte les valeurs morales et éthiques des sociétés tout en impactant négativement sur le comportement des citoyens et des acteurs vis-à-vis du bien commun et du bien-être des personnes. Il a invité tous les acteurs impliqués dans le projet à œuvrer davantage pour une véritable culture de la transparence et de la gouvernance, dans le contexte du processus de réconciliation nationale, de démocratie et du développement durable du pays.
Le représentant de la présidente de la commission des Finances à l’assemblée nationale, Hodin Eké Kokou, souligné l’intérêt que revêt la bonne gouvernance pour le développement économique et social de toute société en général et du Togo en particulier. Le député a relevé que la représentation nationale a doté l’exécutif d’un cadre juridique moderne, conforme aux normes communautaires et internationales en matière de bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption à travers plusieurs lois dont la loi N° 2015 – 010 du 24 novembre 2015 portant nouveau code pénal.