L’Union Européenne rencontre les bénéficiaires après 1 an d’activités terrain.
En vue de se familiariser avec les différents groupes cibles et acteurs impliqués dans le projet d’Appui à la Consolidation de la bonne Gouvernance et Lutte contre la Corruption dans la région des Plateaux au Togo» et de percevoir l’état d’avancement des activités sur le terrain et la perception des thématiques du projet par les bénéficiaires, une délégation de l’Union Européenne conduite par M. Bouasvan BOUASY, Chargé de programmes, section Bonne gouvernance, a effectué le 18 janvier 2018 à Nostè et à Kpalimé, une mission conjointe de terrain avec l’équipe de pilotage dudit projet.
La première étape de cette mission a conduit la délégation à Notsè, chef-lieu de la préfecture de Haho.
Après une visite de courtoisie de la délégation au préfet de la localité M. TCHANGANI AWO où un cadeau symbolique lui a été remis au nom de la Délégation de l’Union Européenne au Togo (DUE-Togo) par M. BOUASY, une séance de travail a eu lieu au centre commercial de Notsè avec des acteurs et bénéficiaires ayant pris part aux activités du projet à savoir des représentants des organisations de la Société Civile, du Secteur privé, des collectivités locales, de la confession religieuse, de la chefferie traditionnelle, de la Police et du monde scolaire.
Cette rencontre a permis à M. BOUASY d’échanger avec les participants sur leur perception du projet, et sur les activités exécutées dans leur localité.
Au sortir de la séance, la délégation a visité le poste de commissariat de Notsè où elle a pu constater de visu, les effets de la sensibilisation du projet sur les bénéficiaires, avant de se rendre à Kpalimé pour la 2e et dernière étape de la mission.
Tout comme à Notsè, la délégation mixte a rendu au prime abord, visite au préfet de la localité, Bertin Koku ASSAN dans son bureau où un cadeau symbolique lui a été aussi remis au nom de la Délégation de l’Union Européenne au Togo (DUE-Togo) C’est après cette visite que l’équipe a retrouvé les bénéficiaires du projet au centre Bafok de Kpalimé. Des échanges fructueux ont eu lieu avec ces acteurs fortement représentés.
L’assistance a eu droit à cette occasion, à une présentation d’un sketch sur la lutte contre la corruption par le jeune humoriste scolaire Eric AKAKPO.
Les participants à ces deux rencontres de Notsè et de Kpalimé, ont trouvé que les échanges ont été interactifs et bénéfiques.
« C’est une très bonne rencontre, puisse que les acteurs présents étaient ceux qui avaient participés à l’atelier en 2017. Donc ça a permis qu’on voit un peu le pas que chacun a puis faire par rapport au thème qui avait été développé. Au cours des échanges, nous avons vu que chacun de son côté a une prise de conscience même si on n’a pas les moyens d’agir par rapport à la corruption, mais ça nous a permis aussi d’évoquer les difficultés sur le terrain avec le thème de la corruption et ce que chacun depuis la base peut apporter pour que dans un avenir, le Togo puisse être un pays où la corruption va tendre à disparaitre », a réagi M. ASSOGBA, Directeur Exécutif de l’ONG Belle Porte/Président de la Plateforme des ONG/Association de Développement de Haho, à la fin de la rencontre à Notsè.
Mme Marie AMETEPE, Présidente de Winner Group-Togo, une association féminine basée à Kpalimé, trouve que cette rencontre va les aider encore dans leurs activités de conscientisation collective sur le terrain. « Au marché de Kpalimé, je vais sensibiliser les bonnes femmes sur le civisme fiscal, pour qu’elles sachent qu’en payant leurs taxes, elles contribuent au développement de notre ville », a ajouté Mme AMETEPE.
En marge des rencontres avec les bénéficiaires, une séance de travail a eu lieu entre la délégation de l’Union Européenne et l’équipe de pilotage du projet sur l’état d’avancement du projet, les résultats déjà obtenus, les difficultés rencontrées et les mesures prises pour y remédier, l’état de consommation du budget, et ce qui reste à faire. Des recommandations d’amélioration ont été faites à l’endroit de l’équipe de pilotage du projet.
« C’est très important pour nous de faire cette mission-là, parce que l’objectif c’est que le projet puisse bénéficier aux bénéficiaires finaux qui sont donc les personnes qui sont sur le terrain. Il était important pour nous que de pouvoir justement apprécier le travail qui est mené, être beaucoup plus proche des réalités du terrain. Les rapports contribuent à avoir une série d’informations, mais le fait d’être sur le terrain et de pouvoir échanger avec les partenaires, les bénéficiaires, pour nous c’est très important », a déclaré M. Bouasvan BOUASY, chef de la mission de la délégation de l’Union Européenne à la fin de la mission.
Il a ajouté qu’il est personnellement impressionné par l’engagement de l’ensemble des personnes qui ont été conviées aux rencontres tout en mentionnant aussi le fait qu’il y ait une bonne représentation, malgré que le projet vienne à peine de démarrer.
- BOUASY a recommandé à l’équipe de pilotage du projet de continuer leurs efforts pour essayer d’apprécier au mieux les nouvelles législations en cours, de les appliquer et de pouvoir les partager avec les autres. Il a rassuré l’équipe du soutien de son organisme, « Nous continuerons à essayer d’apporter notre soutien autant que cela se peut en étant sur le terrain souvent que cela sera possible»
Pour le Coordonnateur national du projet, Guillaume Amathévi ABOKI, cette mission est un grand atout pour la suite du projet. « Cette mission nous apporte un grand atout en ce sens que nous avons pu échanger avec les bénéficiaires, ils ont fait leurs commentaires par rapport aux activités planifiées et initiées au cours de l’année 2017. On a pu également recueillir un certain nombre de contributions émanant de ces différents acteurs de la couche sociale», a-t-il souligné.
- ABOKI a par ailleurs ajouté que cette mission de suivi leur permet de réorienter et recadrer leurs activités afin de toucher toutes les couches de la société.
Précisons que cette mission conjointe, a vu la participation de M. Bouasvan BOUASY, Chargé de programmes, section Bonne gouvernance et de Raphael Ekoué KOUDAKPO, responsable financier à la Délégation de l’Union Européenne au Togo, et pour l’équipe de pilotage du projet, Guillaune Amathévi ABOKI, Coordonnateur national, Jonas AGUIM, assistant au projet, Bernard KOTO, responsable financier et Tony Kodjo AYEMISSOU, Consultant Média au projet.
Notons que depuis le 1er trimestre de l’année 2017, plusieurs activité du projet d’Appui à la Consolidation de la bonne Gouvernance et Lutte contre la Corruption dans la région des Plateaux au Togo de la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), l’Observatoire Décentralisé des Droits Humains de la RADDHO au Togo (ODDH/RADDHO-Togo) et l’ONG, Association des Jeunes Engagés pour l’Action Humanitaire (ONG AJEAH), ont été exécutées entre autres, Ce projet d’une durée de trois (3) ans a connu plusieurs activités durant l’année 2017 entre autres :
- La mission de prise de contact avec les groupes cibles,
- L’atelier régional de sensibilisation et d’information sur les instruments juridiques (Code de transparence/Code pénal du Togo et la Loi Organique des Loi des Finances), tenu à Anié
- La cérémonie de lancement officiel du projet à Anié avec la présence effective de l’ex-Ambassadeur de l’UE au Togo, Nicolas Berlanga Martinez
- La conférence de lancement de la campagne médiatique à Atakpamé
- La Campagne de vulgarisation des instruments juridiques nationaux (Code de transparence/Code pénal du Togo et la Loi Organique des Loi des Finances) dans les préfectures.
« La majeure des difficultés, c’est la méfiance de tous les côtés, que ce soit au niveau des pouvoirs publics que des citoyens, vu que c’est une thématique sensibles, il y a plusieurs personnes qui n’aimeraient pas s’investir dans les discussions que nous engageons avec eux, mais nous les ramenons à la confiance, discutons avec eux, soignons nos communications d’autant plus que ce projet arrange le gouvernement par rapport à sa politique de transparence et de la promotion de la bonne gouvernance et les bénéficiaires finaux qui sont les groupe cibles pour la réduction de la pauvreté », a relevé M. ABOKI, sur les difficultés rencontrées jusque-là dans la réalisation de leur projet qui a reçu le soutien financier de l’Union Européenne (UE).
Les grandes actions prévues pour cette année 2018, porteront sur la mobilisation sociale dans toutes les artères des villes de la région des plateaux, les ateliers de sensibilisation à grand publics et de renforcement de capacités sur le contrôle de l’action citoyen et le suivi budgétaire, les techniques de négociation et d’enquête, les plaidoyers afin d’outiller les acteurs impliqués dans le processus de la promotion de la participation citoyenne et du droit à l’information.
Tony Kodjo AYEMISSOU
Resp. Comm.